Dormir debout

(à Daniel Balavoine)

J'ai dû dormir debout,
Pas un mot, pas un geste
L'homme qui pouvait sauver l'amour
Est parti sans laisser d'adresse
Quelque part au ciel
J'attends des nouvelles
Mais les étoiles sont floues.

Il est tombé autant de pluie
Que tout l'amour qu'il mérite
L'homme qui courait après Lucie
Est parti quand même un peu vite
Dans les mauvaises fables,
Dans les vents de sable,
Le diable est partout.

J'ai dû dormir debout.
...Dormir debout.

C'est une histoire de fous,
Tout ce vide que tu laisses
L'homme qui pouvait sauver l'amour
Est parti sans laisser d'adresse
Au ciel, quelque part, difficile à voir,

Quand t'es K.O. debout...

Des millions de lumières,
Accrochées aux barrières,
De ce temps qui gâche tout,
Comme des signaux pour lui dire,
Qu'y a déjà des rivières,
Au milieu des déserts.
Et des champs de cailloux.
Et qu'on lui gardes surtout,
Et qu'on lui gardes surtout,
Sa place au milieu de nous.

...Au milieu de nous...

Juste au milieu de nous,
Pour tout le temps qu'il nous reste,
L'homme qui pouvait sauver l'amour
Est parti sans laisser d'adresse.
Dans le fond du ciel,
Jusqu'au murs des hôtels,
Les étoiles sont floues.

J'ai dû dormir debout.
...Dormir debout.
J'ai dû dormir debout.
...Dormir debout.

J'ai dû dormir...
...Debout...

Francis Cabrel



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