Documents provenant des programmes des Tournées.


Article du Programme de la tournée 82.


Article du Programme de la tournée 84.

Hommage de Michel Berger paru dans le programme de la tournée 82.


La chanson aujourd'hui, c'est un acte de violence et de tendresse.
Pas la violence arbitraire et imbécile, la violence généreuse qui communique l'énergie.
Pas la tendresse sirupeuse mais celle qui nous touche le coeur.
Cette violence là, cette tendresse là, Balavoine les a en lui et il nous en fait cadeau. Bien plus que la subtilité littéraire de la "chanson française" ou le simple engagement radical des purs et durs du rock des années 80.
Un créateur, un vrai, avec son univers qu'on peut aimer ou détester, mais qui nous balance avec sa voix incroyable sa vision de l'amour, du monde et de la vie. Avec sa musique à lui.

Un artiste tout simplement.

Michel Berger.

Extrait du programme de la tournée 84. Il s'agit d'un article de Jean-Pierre Guillot paru dans LYON MATIN en 84, et intitulé "Pour une moisson d'amour"

.

Mouvant et émouvant, Balavoine guide son vaisseau de chansons aux voiles gonflées d'amour.

Il vogue ainsi, au gré incessant du flux et du reflux, suivant ces vagues qui déferlent pour s'échouer quelque part, dans un dernier gémissement.

Croisant la bêtise, la haine ou le mépris, il reste le maître, lucide à bord, et naturellement bon, qui se débat, n'ayant pas honte de ses faiblesses et de ses passions trahies.

Curieuse sensation procurée par ce spectacle, proche d'un long poëme de Saint-John Perse. Je me souviens de ce vers admirable entre une femme et un homme, déchirés et amants, d'une part, et de la terre et de la mer, d'autre part, unis dans une parabole.

L'amour est effectivement l'épicentre du récital Balavoine : "L'amour gardé secret ne sert à rien. Le silence est ton propre venin " crie au monde Balavoine, avant d'adresser une supplique : "Mon Dieu, que l'amour est triste depuis que le monde existe" ou encore, sa "Lucie" bercée par un parfum d'orange.

Mais ce capitaine de vaisseau enfantant au bout du compte un bonheur simple, ne veut pas seulement faire dans le couplet pleureur : ne manquant au passage d'humour, se jouant de sa propre mégalomanie, avec "Le chanteur", ou donnant encore volontiers dans le ton coluchien, pour raconter l'histoire de son copain qui ne veut pas se faire tuer à la guerre, ou la grinçante chanson sur l'homme respecté et non respectable.

Balavoine ne joue pas à la star gâtée et gâteuse, gardant ce fil conducteur de ses débuts : donner, et donner encore, pour recevoir un peu.

Le front têtu et l'âme blanche, il engendre quelque part le rêve, avec ses fonds de scène étrangement uniformes et laissant entrevoir quelque part l'infini.

L'infinie passion pour l'humain, sans doute.


Merci à M.

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