Un autre monde

Mon fils ma bataille

Ça fait longtemps que l'es partie
Maintenant
Je t'écoute démonter ma vie
En pleurant
Si j'avais su qu'un matin
Je serais là, sali, jugé, sur un banc
Par l'ombre d'un corps
Que j'ai serré si souvent
Pour un enfant

Tu leur dis que mon métier
C'est du vent
Qu'on ne sait pas ce que je serai
Dans un an
S'ils savaient que pour toi, avant
De tous les chanteurs j'étais le plus grand
Et que c'est pour ça
Que tu voulais un enfant
Devenu grand

Refrain:
Les juges et les lois
Ca m'fait pas peur
C'est mon fils ma bataille
Fallait pas qu'elle s'en aille
Oh Oh Oh
Je vais tout casser
Si vous touchez
Au fruit de mes entrailles
Fallait pas qu'elle s'en aille

Bien sûr c'est elle qui l'a porté
Et pourtant
C'est mai qui construis sa vie lentement
Tout ce qu'elle peut dire sur moi
N'est rien à côté du sourire qu'il me tend
L'absence a des torts
Que rien ne défend
C'est mon enfant.

Refrain
Paroles et musique Daniel Balavoine.
© Editions Barclays-Morris


10 000 mètres

Je cours
Je me sens à l'aise
J'pourrais m'en tirer
Je cours ça va
Rien ne me pèse
Je suis dans la foulée
Je cours ça me fait du bien
Je cours pour courir
J'ai jamais gagné
Mais pourtant ce soir
Je tiens le train
En faisant attention
Je peux finir premier
Si mon coeur va pas trop vite

J'peux partir mais faut pas que je parte
25 tours, faut qu'j'attaque au 24
Je surveille le 18 et le 4
Alors je sais qu'ils voudraient m'enfermer
Je laisse la corde pour m'dégager
J'me sens bien
J'accélère un peu le train
Faut qu'ils décrochent un par un
Je serre les poings

Je cours
Je cherche un peu d'air
Personne prend le relais
Je cours, j'ai mal
Je penche en arrière
J'ai peur de me noyer
Derrière moi j'entends la mer
Poussée par les vagues
Le public s'est levé
Mes pieds s'enfoncent dans le sable
Quelqu'un me dépasse
L'eau salée dans mes yeux
J'peux même pas dire qui c'est
J'en peux plus ça va trop vite

10 000 mètres
Y a toujours un dernier tour
Dans la vie un dernier jour
Un tour de trop

J'ai tout perdu ça va trop vite
J'en peux plus ça va trop vite

Paroles et musique : Daniel Balavoine.
© Editions Barclay-Morris.


Lipstick Ploychrome

C'est petit joli c'est doux c'est fort
C'est plein de couleurs
Pour l'amour l'ennui ou pour la mort
Pour sucrer les pleurs
Rouge au coeur

Lipstick pour les hommes
Lipstick pour les femmes

Lipstick for the men
Lipstick for the girls

Pour le monde entier un seul royaume
Bâton polychrome
Pour que les humains ressemblent en vrai
Beaucoup plus à l'homme
Décorum

Lipstick pour les hommes
Lipstick pour les femmes

Lipstick for the man

Lipstick for the men
Lipstîck for the girls
Lipstick para sinores
para sinoras
für die Männer
fùr die Frauen
per signore
per donne
na té tané
na té vahiné
dia panna
dia panni
Miehille
naisille

Paroles et Musique : Daniel Balavoine.
© Editions Barclay-Morris.


Je ne suis pas un héros

Des coups de poing dans l'âme
Le froid de la lame qui court
Chaque jour me pousse un peu plus vers la fin
Quand je monte sur scène
Comme on prend le dernier train

Même les soirs de drame
Il faut trouver la flamme qu'il faut
Pour toucher les femmes qui me tendent les mains
Qui me crient qu'elles m'aiment
Et dont je ne sais rien

C'est pour ça qu'aujourd'hui je suis fatigué
C'est pour ça qu'aujourd'hui je voudrais crier

Je ne suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je ne suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je ne suis pas un héros - un héros

Quand les cris de femmes
S'accrochent à mes larmes, je sais
Que c'est pour m'aider à porter tous mes chagrins
Je me dis qu'elles rêvent
Mais ça leur fait du bien

A coups de poing dans l'âme
J'ai trouvé la flamme qu'il faut
Pour mourir célèbre il ne faut rien emporter
Que ce que les autres n'ont pas voulu garder

C'est pour ça qu'aujourd'hui je suis fatigué
C'est pour ça qu'aujourd'hui je voudrais crier

Je ne suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je ne suis pas un héros
Faut pas croire ce que disent les journaux
Je ne suis pas un héros - un héros

Paroles et musique Daniel Balavoine.
© Editions Barclay-Morris.


Détournement

Moi qui ai peur en avion
C'est bien ma veine
C'est la seule solution
A mes problèmes
Pour avoir l'air d'un homme
Je sors mon parabellum
Je rentre dans la cabine
Je dis au pilote
Faudrait pas qu'tu t'débines
Si tu veux qu'on soit potes
J'espère que t'es bilingue
J'vais détourner ton zinc
Où tu vas qu'il me dit poli
J'en sais rien je réponds surpris
Je veux juste être libre
Et savoir le pourquoi
Pouvoir dire ce que j'ai à dire
Mais sans risquer la mort ou pire
Sans qu'on fasse de moi
Ce que je ne suis pas
Mais le pays dont tu parles
Ca n'existe pas
J'aimerais te faire plaisir
Mais ça n'existe pas
Même dans mes souvenirs
Vraiment je vois pas
Je n'ai connu que pire
Je t'en prie crois-moi
Range ton revolver
Je vais t'expliquer, calme-toi
J'voudrais bien t'éviter
D'user de mon flingue
Mais si tu continues
J'fais péter la carlingue
Me regarde pas comme ça
Comme si j'étais un dingue
Si y a rien sur la terre
Qu'est fait pour me plaire
T'as qu'à m'emmener ailleurs
Dans ton univers
Vers un monde construit
Dans un autre décor
Je te parle pas du paradis
Mais d'un sentiment bien plus fort
Où si tu donnes ta vie
On pardonne ta mort
Mais le pays dont tu parles
........................................... Calme-toi
Y'a des gens dans cet avion
Qui pensent autrement
Qui ont la même vie que toi
Mais qui sont contents
Qui suivent comme des moutons
Qui portent leur croix
Qui sont de vrais combattants
Mais chacun pour soi
Y'en a même qui sont bons
Tu dois respecter ces gens-là
Allez donne ton revolver
On va rien te faire
On dira rien à personne
J'en fais mon affaire
C'est vraiment ta dernière chance
Tu peux pas mieux faire
Montre ton intelligence
J'te parle comme un frère
Tu dois me faire confiance
Redescends sur la terre
C'est comme ça qu'un jour plus tard
C'était la déglingue
Chemise cousue sur mesure
J'étais chez les dingues
Ils m'ont piqué ma ceinture
Mes lacets, toutes mes fringues
Toutes les heures, une piqûre
Cachets et seringues
Me font la vie moins dure
Ou me rendent un peu plus dingue
Mais le pays dont je parle
Ca n'existe pas
Mais le pays dont je parle
Ca n'existe pas
Je me sens bien chez les fous
Je me sens chez moi
Ca n'existe pas
C'est comme ça qu'un jour ....
Paroles et musique Daniel Balavoine.
© Editions Barclays-Morris


La vie ne m'apprend rien

Qui ose dire qu'il peut m'apprendre les sentiments
Ou me montrer ce qu'il faut faire pour être grand
Qui peut changer ce que je porte dans mon sang
Qui a le droit de m'interdire d'être vivant
De quel côté se trouvent les bons ou les méchants
Leurs évangiles ont fait de moi un non-croyant.

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler
Choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerais tellement m'accrocher
Prendre un chemin
Mais je ne peux pas, je ne sais pas
Et je reste planté là
Les lois ne font plus les hommes
Mais quelques hommes font la loi
Je ne peux pas, je ne sais pas
Et je reste planté là

A ceux qui croient que mon argent endort ma tête
Je dis qu'il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête
Ils croient peut-être que la liberté s'achète
Que reste-t-il des idéaux sous la mitraille
Quand leurs prêcheurs sont à l'abri de la bataille
La vie des morts n'est plus sauvée que par des médailles

La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler...

Paroles et musique Daniel Balavoine.
© Editions Barclay-Morris.


MORT D'UN ROBOT

Tout articulé tout fabriqué
Bien programmé pour vous aider
Je suis robot depuis plus de 2 000 ans
J'ai déplacé tous les océans
C'était urgent, je le savais
J'ai réinventé le cycle des saisons
Et vos déserts sont pleins de poissons

Je sais, mes circuits sont usés
J'ai beaucoup travaillé
Faudrait les remplacer
Me laissez pas tomber Oh ! oh ! oh !
J'ai toujours dominé mes envies
Je n'ai jamais trahi
Jamais désobéi
Vous me devez la vie
Vous me devez la vie

Avant la dernière guerre atomique
Si pathétique que j'ai pleuré
J'avais réuni le conseil des savants
Le danger, c'est votre politique
Vos présidents sont dépassés
Mais avant qu'un fou n'appuie sur le bouton
Quittez la terre il est encore temps

Et la terre vous l'avez quittée
Mais moi, je suis resté
Quand vous étiez là-haut
Et je vous ai sauvés Oh oh oh
Si vous voulez m'assassiner
Après ce que j'ai fait
Moi qui vous ai aimé
Je peux tout faire sauter Oh ! oh ! oh !
Pas de problèmes pour me soigner
Vous m'avez fabriqué
J'ai appris à pleurer
Je vais apprendre à tuer Oh ! oh ! oh !
J'ai beaucoup travaillé
J'ai beaucoup travaillé...

Paroles et musique : Daniel Balavoine.